Et souviens-toi que je t'attends
théâtre, 56 pages, 12€
« Je veux ouvrir la porte et que ce soit un messager qui se tienne sur le seuil. Quelqu'un qui aura traversé des plaines et des vallées, des chaînes de montagne et des lacs, des fleuves, des océans, qui aura bravé mille dangers pour nous apporter le message qui lui a été confié et qu'il doit livrer, coûte que coûte. Je l'imagine grand, carré d'épaules, le manteau couvert de poussière, des bottes élimées lui montant jusqu'aux genoux. Il portera un bonnet de laine ou une toque de fourrure, si c'est l'hiver. Oui, c'est ça : je veux qu'il neige devant la porte, que ce soit en plein hiver. Peu m'importe le contenu du message ou celui qui l'aura écrit et l'aura fait porter, sa valeur résidera dans les périls affrontés par le grand messager, par le messager couvert de neige. »
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